La très grande qualité des films présentés au FESTIVAL DE CANNES 2023 crée une attente et un mystère total à quelques heures de la cérémonie !
Bien en place, qui a vu près de 20 films, a eu quelques coup de cœur pour un top 5 et un top 10 de rêve.
En top du top nous avons adoré « Anatomie d’une chute » : la réalisatrice Justine Triet et son actrice au sommet ! Essai de JB Chantoiseau sur ce film en cours de préparation pour une publication la semaine prochaine.
De facture plus classique mais avec nombre d’audaces, Bellocchio signe un chef-d’œuvre digne de Visconti.
Ce film de Glazer est assurément l’un des plus puissants de la sélection 2023 avec une fin magistrale et une absolue maîtrise esthétique.
Catherine Breillat pour son grand retour signe un grand film.
Les filles d’Olfa méritent aussi leur place dans le top 5
Suite et fin du top 10 élargi : le charme d’Aki Kaurismäki opère toujours en élégance ; Club Zéro aborde des thèmes contemporains avec un sens du cadrage et montage réussi ; le film sénégalais propose des images très fortes ; Juliette Binoche et Benoît Magimel sont magiques dans un long-métrage d’une belle douceur et prouesse ; Sean Penn et Jude Law nous ont convaincus comme interprètes ; et pourquoi pas Wenders, très en forme avec son film et plus encore son documentaire !
Perfect Days de Wim Wenders, l’événement à Cannes pour raconter la vie ordinaire à Tokyo
Pour la projection de sa fiction Perfect Days, Wim Wenders (déjà présent avec son documentaire Anselm sur le peintre allemand Anselm Kiefer) était heureux de retrouver sur le tapis rouge du Palais des Festivals l’équipe du film tourné avec des acteurs japonais en langue japonaise. Protocole oblige, en haut des marches attendent Thierry Frémaux et Iris Knobloch.
Wenders est accompagné de sa femme Donata Wenders, tout en rouge, qui a également contribué au film. Face auxphotographes et entrainée par la musique, l’actrice AoiYamada, très blonde, coupe au carré, robe de star bouton d’or, bouge, danse, secoue la tête comme un personnage d’anime. L’autre actrice, Arisa Nakano, chevelure brune attachée, longue robe blanche avec des motifs roses cueillis d’un sakura, pose ou avance discrètement. Les hommes, eux, en smoking et nœud papillon, se veulent avenants, sourient, s’encouragent. Le nœud papillon qu’arbore Wim Wenders ressemble à une mini sculpture post-moderne qui lui va bien.
Co-écrit avec Takuma Takasaki, le scénario procure à Koji Yakusho un rôle magnifique que l’acteur interprète avec énergie et subtilité, celui de Hirayama, un technicien de nettoyage des toilettes publiques dans le quartier de Shibuya à Tokyo. Le quotidien de l’homme vieillissant est monotone, ingrat, mais l’homme s’accorde le plaisir d’arroser ses plantes, de photographier les arbres, de se détendre au sento ou bain public, de s’absorber dans un roman de William Faulkner. On souhaite à Koji Yakusho de recevoir le prix d’interprétation car il offre ce qu’un acteur peut offrir de mieux – un jeu convaincant de simplicités et de nuances. En ce sens, PerfectDays devrait être projeté dans les classes d’art dramatique. Certes, le cinéma international a son DiCaprio, a eu son Johnny Depp et son Gérard Depardieu. Mais Koji Yakushopropose ici ce qu’on aimerait voir plus au cinéma, des riens imprégnés d’une vérité transcendante.
Le long-métrage de Wenders mérite aussi un prix, et pourquoi pas une Palme d’or ? L’aspect quasi documentaire de PerfectDays n’est pas sans poésie. La bande-son, qui débute avec Perfect Day de Lou Reed, raconte l’histoire de Hirayama qui, lui, ne parle guère. Et les séquences de rêve en noir et blanc, flottements métamorphiques dans le style de Stan Brakhage, nous laissent à la lisière d’un récit qui s’écrira encore et encore, entre amorces et ellipses.
L’équipe de Bien en place à Cannes : connecter et rencontrer les professionnels du cinéma et des arts.
Cannes, la ville emblématique du cinéma, est le lieu de rendez-vous annuel des cinéphiles du monde entier. Mais au-delà des projections de films, il existe une équipe qui se démarque en participant activement aux fêtes organisées par les maisons de production, créant ainsi des opportunités de rencontres et de connexions avec les professionnels du cinéma et des arts.
Photo Riccardo Pedica
L’équipe Bien en place, ne se contente pas de suivre les films, elle s’immerge pleinement dans l’atmosphère festive de Cannes. Une soirée mémorable a été organisée pour la sortie du films LOS DELINCUENTES de Rodrigo MORENO. Dans une magnifique villa avec piscine, réunissant les membres de l’équipe et le casting du film. Cet événement a permis des échanges riches et des liens étroits se sont tissés entre tous les participants.
Une autre soirée marquante s’est déroulée au Silencio, une célèbre boîte parisienne éphémère installée spécialement à Cannes pour le festival. L’équipe Bien en place a eu l’opportunité de côtoyer des personnalités du cinéma et de l’art dans une ambiance intime et exclusive. Cette soirée a renforcé leur présence et leur réseau au sein de l’industrie cinématographique.
L’équipe n’a pas manqué l’incontournable soirée Campari à l’hôtel Martinez. Cet événement glamour a rassemblé des acteurs, des réalisateurs et d’autres professionnels du cinéma. C’était l’occasion parfaite pour l’équipe de faire de nouvelles rencontres et d’échanger des idées avec des personnes influentes de l’industrie.
Mais la cerise sur le gâteau a été les rencontres avec Steve McQueen au Carlton. Ce célèbre réalisateur et producteur a salué l’équipe Bien en place . Ces rencontres avec des figures emblématiques renforcent leur crédibilité et ouvrent de nouvelles opportunités professionnelles.
L’équipe Bien en place à Cannes incarne véritablement l’esprit du festival. Leur implication active dans les fêtes et les événements leur permet de tisser des liens solides avec les professionnels du cinéma et des arts. Sa présence remarquée dans des soirées exclusives et leur rencontre avec des personnalités de renom témoignent de leur position bien établie dans l’industrie cinématographique.
Black Flies de Jean-Stephane Sauvaire, avec Tye Sheridan et Sean Penn, a été un choc à Cannes ce jeudi 18 mai 2023. Adapté du roman « 911 » de Shannon Burke, ce long-métrage montre le cruel quotidien vécu par deux ambulanciers dans la jungle urbaine de New York.
Dès le début « in medias rès », comme savent le faire les Américains, le spectateur est plongé dans un déluge d’images rapides, de sons brutaux, de lumières criardes ; un enfer dont on ne sort pas.
Maintenir une telle tension jusqu’à la fin relève du brio cinématographique. Comme l’écrit Gilles Deleuze dans « L’Image-Temps », le spectateur devient un voyant absolu, face à des images et des sons à l’état pur. Une grande réussite pour le réalisateur, bonne chance pour le palmarès. #cannes #filmfestival #cinema #seanpenn #tyesheridan #jeanstephanesauvaire #bienenplace #jeanbaptiste_chantoiseau #raphael_chantoiseau
La deuxième journée pour l’association Bien en place a été une expérience intense pleine d’émotions. Au cours de cette journée, nous avons eu l’opportunité de participer à trois films distincts, chacun avec sa particularité et son auteur.
Le premier film, « Ansel » de Wim Wenders, a été un moment important, surtout compte tenu de l’étroite collaboration entre Anselm Kiefer et Jean Baptiste Chantoiseau. Cette collaboration a certainement suscité un grand intérêt et des attentes au sein de l’association.
Le deuxième film, « Monster » de Kore-eda Hirokazu, offrait une expérience différente mais tout aussi immersive. Connu pour sa sensibilité et sa capacité à raconter des histoires humaines profondes, Kore-eda a certainement laissé une marque significative sur le public de l’association.
Enfin, l’association a pu profiter du film « Le Retour » de Catherine Corsini. Ce film, réalisé par un réalisateur de talent, a certainement ajouté un élément de variété et de perspective à la journée cinématographique de l’association
Globalement, cette journée a été l’occasion pour l’association bien en place de s’immerger dans différentes œuvres cinématographiques, chacune avec son propre style et son propre message. L’expérience a certainement suscité un mélange d’émotions, enrichissant la connaissance et l’appréciation de l’art cinématographique au sein de l’association.
Le mardi 16 mai, à quelques heures de la cérémonie d’ouverture du Festival International du Film à Cannes, le Jury de la 76ème Édition a donné sa première conférence de presse pour préciser sa méthode de travail devant un parterre de journalistes, de cameramen et de photographes venus du monde entier. Comme on pouvait s’y attendre, l’événement a fait salle comble au niveau 3 du Palais des Festivals.
Doté d’un palmarès impressionnant (Snow Therapy, Prix du Jury Un Certain Regard 2014, The Square, Palme d’or 2017,Sans filtre, Palme d’or 2022), le Suédois Ruben Östlund a de quoi faire pâlir les autres étoiles de la galaxie cinéma, ce qui lui a sans doute valu le titre de Président du Jury 2023. Ce Jury est constitué de personnalités aux sensibilités artistiquesvariées, et évidemment primées, ou tout au moins fortement remarquées.
Ont été nommés membres du Jury la réalisatrice française Julia Ducornau (Titan, Palme d’Or 2021), l’acteur français Denis Ménochet (As Bestas : Goya du meilleur acteur 2023), l’actrice-réalisatrice-productrice américaine Brie Larson(Room : Oscar, Golden Globe, BAFTA meilleure actrice 2016), l’acteur-réalisateur américain Paul Dano (Little Miss Sunshine, 2009, rôle du frère ; The Fabelmans, 2023, rôle du père ; premier film Wildlife, 2018, projeté à Sundance),l’écrivain et réalisateur franco-afghan Atiq Rahimi (Pierre de patience : Prix Goncourt 2008), le réalisateur-scénariste argentin Damian Szifron (Les Nouveaux Sauvages, 2014 : sélection officielle Cannes, nomination aux Oscars, BAFTA, Goya…), la réalisatrice-scénariste marocaine Maryam Touzani(Le Bleu du caftan : sélection Un Certain Regard 2022) et la réalisatrice-scénariste zambienne Rungano Nyoni (The Mass of Men : Léopard d’or 2012 à Locarno, I’m Not a Witch : BAFTA 2018 du premier film).
Les quatre femmes et les quatre hommes ont exprimé, en anglais pour la plupart, leur amour du 7ème art et leur engagement total quant à la mission qui leur a été confiée par Thierry Frémaux et Iris Knobloch. Ils ont été surpris d’avoir été sollicités, et au final honorés. Le coup de téléphone provenant du comité organisateur a été différemment perçu. Rungano Nyoni a d’abord cru qu’il s’agissait d’une tromperie. Pour Paul Dano, c’était comme « découvrir un cadeau sous emballage ».
L’orientation donnée par le Président : pas de stratégie, pas de sophistication, suivre son instinct. Toutefois, Ruben Östlundreconnaît que le Jury doit œuvrer dans le cadre de quelquesrecommandations, qui resteront non élucidées, mais que l’on imagine d’ordre artistique, esthétique, éthique, philosophique… Östlund promet qu’il y aura « a loud debate » (une discussion bruyante) sans nécessairement aboutir à un consensus. Au rythme de trois films par jour et d’échanges à huis clos jusqu’à l’ultime délibération.
L’excellente galerie In Situ, dans ses nouveaux espaces magnifiques de Romainville, présente du 14/05 au 15/07/2023 un talentueux et déjà reconnu trio d’artistes persans: Ramin Haerizadeh, Rokni Haerizadeh et Hesam Rahmanian. Les deux premiers sont frères, le troisième est leur ami de longue date et ensemble ils forment un collectif aussi inattendu que créatif, comme le prouve THE BEAUTIFUL DECAY OF FLOWERS IN THE VASE.
Golshifteh Farahani était présente au vernissage de cette exposition singulière à laquelle BIEN EN PLACE a eu l’honneur d’assister également par le biais de son président, Raphaël Chantoiseau et de Jean-Baptiste Chantoiseau, directeur des musées littéraires Rouen Normandie.
Dès l’entrée de l’exposition, on est saisi par le caractère à la fois transgressif, coloré et engagé du trio Haerizadeh/Rahmanian. Tels des personnages dotés de tentacules, des tiges en fer arborent des séries d’assiettes toutes peintes à la main et reprenant des thématiques d’une actualité hélas trop réelle ; guerre, violence faite aux femmes, racisme… Ces représentations sont accompagnées de courtes légendes et du choc entre les mots et l’image résonnent un message empreint d’inquiétude et de gravité. Cette forêt de symboles, comme le disait Baudelaire des arbres, nous convie au cœur d’une danse vertigineuse ; le mouvement de ces structures jonglant entre les assiettes illustre le réseau mondial dans lequel nous vivons au quotidien, envahi d’images en permanence.
Les tableaux du trio mettent en scène d’autres enfers contemporaines. Des personnages ou formes que l’on croirait sortis tout droit des toiles de Brueghel ou de Bosch toisent le spectateur et abolissent les frontières entre animalité et humanité. La Flandres a envahi les trottoirs de New York ou des grandes cités capitalistes ; des anonymes participent au spectacle et de cette féerie moderne on retient un vague sentiment d’inquiétante étrangeté. Celle-ci est redoublée dans les vidéos permettant aux artistes de se filmer eux-mêmes, sous des masques étranges, dans les coulisses de leurs créations ; des coulisses synonymes de fantaisie, d’absurdité et de poésie et qui en disent long sur leur manière d’appréhender l’univers.
Un vent de liberté souffle donc entre les murs blancs de cette exposition jubilatoire ; aussi était-ce une immense émotion que de pouvoir y retrouver l’artiste Golshifteh Farahani dont le combat pour la liberté en Iran se poursuit, avec ferveur, depuis de nombreux mois, pour qu’un jour l’art, sous toutes ses formes, mais aussi l’amour, la liberté et la joie aient de nouveau droit de cité dans ce pays millénaire, à la beauté incomparable, mais coupé de ces racines. Ramin Haerizadeh, Rokni Haerizadeh et Hesam Rahmanian délivrent ici une sève source d’espérance.
L’Italie est « un grand pays de cinéma », qui a « surmonté et surmonte » la crise de l’industrie cinématographique : c’est le message lancé par le délégué général du Festival de Cannes, Thierry Frémaux, répondant à l’ANSA à Paris, en marge de la présentation de la sélection officielle sur la Croisette.
Trois films italiens sont sélectionnés pour la compétition au Festival de Cannes cette année : Nanni Moretti avec « Le soleil du futur », Marco Bellocchio avec « Kidnappé » et Alice Rohrwacher avec « La Chimère ».
« Il Sole dell’Avvenire », sorti dans les salles italiennes le 20 avril 2023, a récolté en seulement trois semaines un bon trois millions d’euros de recettes et propose une vision « purement morettienne » du monde du cinéma, de la société, de la politique et des relations, qui s’entremêlent dans la vie du personnage principal, joué par Moretti lui-même. Le casting comprend quelques acteurs amis de Moretti, comme Margherita Buy et Silvio Orlando, mais aussi des nouveaux venus comme Mathieu Amalric et Barbora Bobulova.
Marco Bellocchio, capture grandement l’attention avec son nouveau film, anciennement intitulé « La Conversion », mais désormais rebaptisé « Kidnapped ». Ce long-métrage s’inspire d’un événement historique qui a eu lieu à Rome en 1858, lorsqu’un garçon juif de sept ans, nommé Edgardo Mortara, a été enlevé par les États pontificaux et converti à la foi catholique.
Le film raconte directement et explicitement ce qui est arrivé à cet enfant et à sa famille en ces temps sombres de l’histoire italienne. L’affaire a attiré l’attention de Steven Spielberg, qui envisageait d’en faire un film, mais a finalement renoncé.
Edgardo Mortara devint plus tard prêtre et missionnaire et Bellocchio révèle qu’il est mort à l’âge de 90 ans en Belgique, lors de l’invasion nazie du pays, victime de neurasthénie.
Le film « Kidnapped » est interprété par des acteurs de haut niveau, dont Paolo Pierobon, Fausto Russo Alesi, Barbara Ronchi et la jeune Enea Sala. Le film est une œuvre importante et puissante qui explore un chapitre sombre de l’histoire italienne et, comme toujours avec Bellocchio, on peut s’attendre à un récit fort et courageux.
Alice Rohrwacher est de retour en sélection officielle à Cannes avec son nouveau film « La Chimère », après 5 ans d’absence. « Cannes est un Festival qui m’a vu grandir et qui m’a donné la liberté de continuer à chercher et à expérimenter », déclare la réalisatrice, remerciant Thierry Frémaux et le comité de sélection pour leur confiance.
Le film, écrit et réalisé par Rohrwacher, se déroule dans les années 1980 dans le monde clandestin des pilleurs de tombes et raconte l’histoire d’un jeune archéologue anglais impliqué dans le trafic clandestin de découvertes archéologiques. Le casting comprend Josh O’Connor, lauréat d’un Emmy pour son interprétation du prince Charles dans « The Crown » 3 et 4, Isabella Rossellini, Carol Duarte, Alba Rohrwacher et Vincenzo Nemolato.
Trois films en compétition qui présentent tous des éléments de grande qualité et d’originalité, et chacun d’eux pourrait représenter un candidat sérieux à la prestigieuse Palme d’Or au Festival de Cannes.
Dans l’espoir de pouvoir revoir la Palme d’or décernée à un film italien, comme ce fut le cas en 2001 pour « La chambre du fils » de Nanni Moretti, l’équipe de Bien en Place suivra le déroulé du festival, en étroite collaboration avec ses émissaires Esther Heboyan, Samina Seyed, Raphaël Chantoiseau, Jean-Baptiste Chantoiseau, Riccardo Pedica et Anna Papageorgiou.
Riccardo Pedica
Traduction italienne :
L’Italia è « un grande Paese di cinema », che ha « ha sormontato e sormonta » la crisi dell’industria cinematografica: questo,, il messaggio lanciato dal delegato generale del Festival di Cannes, Thierry Frémaux, rispondendo all’ANSA a Parigi, a margine della presentazione della selezione ufficiale sulla Croisette.
Sono infatti tre i film Italiani selezionati per il concorso al Festival di Cannes di quest’anno : Nanni Moretti con “il sole dell’ avvenire ” Marco Bellocchio con « Rapito ». e Alice Rohrwacher con « La Chimera »,
Il Sole dell’Avvenire, distribuito nelle sale italiane il 20 aprile 2023, in sole tre settimane ha conquistato ben tre milioni di euro di incassi e offre una visione “puremente morettiana” del mondo su cinema, società, politica e relazioni, che si intrecciano nella vita del personaggio principale, interpretato dallo stesso Moretti. Il cast comprende alcuni attori amici di Moretti, come Margherita Buy e Silvio Orlando, ma anche delle novità come Mathieu Amalric e Barbora Bobulova. Il film ha suscitato un grande dibattito sulla stato della sinistra italiana, portando alla luce anche il tema della rivoluzione di spirito antisovietico in Ungheria del 1956, che ha avuto un impatto significativo sulla caduta del sostegno alle idee del bolscevismo tra i cittadini delle nazioni del blocco occidentale
Marco Bellocchio, cattura invece l’attenzione , grazie al suo nuovo film, precedentemente intitolato « La conversione », ma ora ribattezzato « Rapito ». Il film si ispira ad un evento storico accaduto a Roma nel 1858, quando un bambino ebreo di soli sette anni, di nome Edgardo Mortara, fu rapito dallo Stato Pontificio e convertito alla fede cattolica.
Il film racconta in modo diretto ed esplicito ciò che accadde a quel bambino e alla sua famiglia in quei tempi oscuri della storia italiana. La vicenda attirò l’attenzione di Steven Spielberg, che pianificò di realizzarne un film, ma alla fine rinunciò.
Edgardo Mortara divenne poi prete e missionario, e Bellocchio ha rivelato che morì all’età di 90 anni in Belgio, durante l’invasione nazista del paese, segnato dalla nevrastenia.
Il film « Rapito » è interpretato da attori di alto livello, tra cui Paolo Pierobon, Fausto Russo Alesi, Barbara Ronchi e il giovane Enea Sala. La pellicola è un’opera importante e potente che esplora un capitolo oscuro della storia italiana e, come sempre con Bellocchio, si può aspettare una narrazione forte e coraggiosa.
Alice Rohrwacher torna in selezione ufficiale a Cannes con il suo nuovo film « La Chimera », dopo 5 anni di assenza. « Cannes è un Festival che mi ha visto crescere e che mi ha dato la libertà di continuare a cercare, a sperimentare » dichiara la regista, ringraziando Thierry Frémaux e il comitato di selezione per la fiducia accordatale.
Il film, scritto e diretto da Rohrwacher, è ambientato negli anni ’80 nel mondo clandestino dei « tombaroli », e racconta la storia di un giovane archeologo inglese coinvolto nel traffico clandestino di reperti archeologici. Il cast comprende Josh O’Connor, premio Emmy per la sua interpretazione del principe Carlo in « The Crown » 3 e 4, Isabella Rossellini, Carol Duarte, Alba Rohrwacher e Vincenzo Nemolato.
Tre film in concorso che presentano tutti, elementi di grande qualità e originalità, e ciascuno di essi potrebbe rappresentare un forte contendente per la prestigiosa Palma d’Oro del Festival di Cannes.
Nella speranza di poter rivedere la Palma D’oro assegnata ad un film italiano come successe nel 2001 per “La stanza del figlio” di Nanni Moretti, l’equipe di Bien en Place seguirà lo svolgimento del festival da vicino con i suoi inviati Esther Heboyan, Samina Seyed, Raphaël Chantoiseau, Jean-Baptiste Chantoiseau, Riccardo Pedica et Anna Papageorgiou.
En ces temps particulièrement troublés, l’art est une nécessité, plus que jamais. La pandémie du Covid l’avait déjà largement démontré : sans les livres, l’écriture, les films, la contemplation de peintures ou d’œuvres ouvrant d’autres horizons, que serions-nous devenus ? A l’heure où sévissent les guerres, et en particulier le conflit entre la Russie et l’Ukraine, il apparaît urgent de réfléchir aux nouvelles modalités faisant de l’art un moyen clé pour guérir, soulager et apaiser, en particulier les enfants.
C’est en ce sens que la fondation Aleksandr Savchuk, partenaire du Palais de Tokyo dans le cadre du Cercle Art & Société, a organisé avec l’Institut ACTE – Université Paris 1 Panthéon Sorbonne et l’Académie nationale des Arts d’Ukraine un colloque performatif au Palais de Tokyo le jeudi 4 mai 2023, sur le thème : « Face aux catastrophes naturelles, guerre et la pandémie : quel est le potentiel thérapeutique de l’art ? »
Scientifiques, chercheurs, critiques d’art, commissaires et spécialistes de thérapie et de psychanalyse sont intervenus sur ce terrain fécond, et pas encore assez exploité, des liens entre art et science. Construction et co-construction de scénarios réparateurs, identification, projection d’images curatives ont ouvert la réflexion et l’imagination vers des pistes nouvelles et un partage d’expérience fort instructif pour l’auditoire. La vidéo-performance « art & care » sur laquelle s’est achevée cette journée a montré plus particulièrement le potentiel libérateur de la danse, mise en mouvement et dépassement de nos émotions et de nos traumas profondément enfouis.
La journée s’est conclue par une très belle soirée sur l’une des terrasses du Palais de Tokyo. La poésie des toits de Paris est toujours aussi inimitable. Un grand merci à Alexsandr Savchuk pour cet événement important et à notre très chère amie Ilona Orel. Bien en place vous invite à soutenir Aleksandr Savchuk Foundation dans ses actions.
L’affiche officielle de la 76ème édition du Festival de Cannes est superbe. Elle a été réalisée par le studio de création visuelle Hartland Villa où Lionel Avignon et Stefan de Vivies imaginent/ré-imaginent les images. L’affiche est un montage à partir d’une photographie de Catherine Deneuve prise par Jack Garofalo en juin 1968 sur le tournage de La Chamade d’Alain Cavalier. La scène se passe sur la plage de Pampelonne à Ramatuelle, non loin de Saint-Tropez. Deneuve a vingt-cinq ans, un âge qu’on dirait idéal pour être femme et actrice. Elle dégage une luminosité déjà légendaire. L’actrice a appris à se figer pour les besoins de la pose tout en cultivant la spontanéité. L’instant immortalisé est celui de la promesse. Promesse d’une vie et d’une carrière à bâtir. Promesse de l’instant présent qui octroie à Deneuve le privilège de la liberté d’être soi. Le sourire qu’elle esquisse, le regard dirigé vers le hors-champ et la chevelure blonde qu’elle sculpte par sa propre gestuelle font de Deneuve une créature hors de ce monde, un personnage de cinéma. Deneuve se rêve en star, est devenue star. En ces années-là, elle pourrait rivaliser avec Claudia Cardinale, Ursula Andress, Julie Christie, Natalie Wood, Jane Fonda…
Le noir et blanc de l’affiche cultive la légende du cinéma qui a pour vocation de créer des images-légendes à partir des réalités du monde. Ce noir et blanc, empreint d’un dynamisme à la fois formel et sensuel, imite et dépasse toutes les périodes du cinéma, se projette dans l’intemporel. On songe à Jean Renoir (La Règle du jeu), Orson Welles (La Splendeur des Amberson), Federico Fellini (La Strada), Yasujiro Ozu (Voyage à Tokyo)… L’année même où Steven Spielberg dans The Fabelmans remonte aux sources de son amour pour le cinéma et décrit l’éclosion de son génie, les concepteurs de l’affiche du 76ème Festival international du film à Cannes nous content l’histoire du cinéma à travers une esthétique épurée. La composition et le graphisme hésitent entre le visible/le lisible et l’évanescence. La verticalité des inscriptions en lettres blanches sur fond noir, ou en lettres noires sur fond blanc dans la seconde affiche, évoque les génériques de films japonais. La silhouette de Deneuve se superpose aux aplats du paysage marin, se dresse avec netteté comme une incarnation poétique alors que l’espace physique – terre, mer, ciel de la Côte d’Azur – s’estompe, se désincarne sous nos yeux. Inspirée par les œuvres de Hokusai et de Hiroshige, l’affiche honorant le 7e art et l’une de ses icônes, fait la part belle à l’imagination.
Cette année encore, l’équipe de Bien en Place sera présente à Cannes du 16 au 28 mai 2023 pour vous tenir informés des projections et autres manifestations : Esther Heboyan, Samina Seyed, Raphaël Chantoiseau, Jean-Baptiste Chantoiseau, Riccardo Pedica et Anna Papageorgiou. Notre association propose des services : critiques de films, présentations, traductions (persan, français, anglais, espagnol, italien, grec) et événementiel / rencontres et rendez-vous pour vos projets. N’hésitez pas à écrire au bureau Bien en place : assobep@gmail.com ; + 33 7 86 52 42 13