Auteur : bienenplace

Docteur en études cinématographiques et enseignant à Paris 3 ; écrivain ; éditeur au musée Rodin

Julien Spiewak, une rentrée Bien En Place!

En partenariat avec BIEN EN PLACE depuis 2023, le photographe Julien Spiewak, dont on a pu voir les œuvres de la Maison de Balzac (Paris) à New York en passant par Monaco ou bien d’autres lieux patrimoniaux, est de retour à Paris ! Une série d’expositions et d’événements célèbrent son travail où corps et décors se confondent dans des séries de photographies à l’esthétique réglée au millimètre près.

Le vernissage de « Julien Spiewak. Art et des corps » est programmé chez KIELLE, rue de Rivoli, le mardi 21 octobre 2025. La boutique, à deux pas de la Concorde, mêle la mode, l’art et la joaillerie dans un cadre moderne et raffiné, propre à toutes les aventures artistiques ! L’ouverture sera suivie d’une soirée festive chez CASTEL. Réservation indispensable pour les deux événements, quasi déjà complets. Pour découvrir les créations de l’artiste, un accrochage est également proposé chez Raphaël Ocampo, uniquement sur réservation, jusqu’au 21 février 2026. On peut aussi admirer ses créations visuels à la galerie Psyché, 18 Rue du Pont Louis-Philippe, 75004 Paris.

Autant d’occasions de célébrer l’art, le corps et la photographie, un triptyque d’importance vitale et qui résonne avec liberté, égalité et fraternité ! Bonne découverte.

Le rédaction de Bien en place

GIORGINO de Laurent Boutonnat – 29 septembre 2024 – 29 septembre 2025

Il y a un an jour pour jour, le dimanche 29 septembre 2024, GIORGINO, un film de Laurent Boutonnat, a été diffusé au cinéma MAX LINDER, à Paris, lors d’une séance exceptionnelle en présence de l’artiste et archi complète dès la mise en vente des places.

Cette projection a été organisée à l’occasion des 30 ans de ce long-métrage hors normes, avec pour interprètes principaux Jeff Dahlgren, Mylène Farmer, Louise Fletcher ou encore Jean-Pierre Aumont. Un public en nombre et passionné a investi la mythique salle parisienne, l’un des plus grands et des plus beaux écrans de la capitale, pour redécouvrir le film et rencontrer Laurent Boutonnat.

Elle a été précédée de la création d’une page Instagram spéciale dédiée au film, riche en photographies et en anecdotes, et par la réédition de la bande originale du film en double vinyle. Un DVD-Blu Ray a été ensuite proposé pour redécouvrir la version restaurée présentée au MAX LINDER et des archives inédites pour certaines.

Une exposition événement a aussi été organisée dans le hall du cinéma : costumes, tableau, sculptures, photographies et dessins sur panneaux ont permis de s’immerger dans l’univers du film.

BIEN EN PLACE est heureuse aujourd’hui de revenir, en images et en son, sur les coulisses de cette aventure inoubliable et dédie cette vidéo-documentaire à celui sans qui rien n’aurait été possible : Laurent Boutonnat. Nos vifs remerciements au monteur Jean-Baptiste Derieux, à Ilona Orel, à Yoann Groslambert, aux équipes du Max Linder, des éditions Potemkine, Basquiat Productions et aux membres de Bien en place qui se sont mobilisés sur ce projet. #GiorginoLeFilm #Giorgino19942024 #Giorgino30eAnniversaire #LaurentBoutonnat #JeffDahlgren

Palmarès 2025 de BIEN EN PLACE – le top 10 !

A quelques heures du verdict, voici les coups de cœur de Bien en place pour ce 78e festival de Cannes ! Beaucoup de bons et de très bons films cette année, parfois inattendus. Si les favoris ont pu décevoir (Eddington, Die my love, The Phoenician Scheme…), bien d’autres longs-métrages ont créé la surprise voire l’événement.

N°1 : Jafar Panahi, Un simple accident

Un film extrêmement réussi pour ce réalisateur longtemps emprisonné en Iran. De cette expérience douloureuse, il a su tirer la matière d’un scénario subtile, parfois métaphorique, qui souligne les traumatismes d’une société. Brillant et notre Palme assurément.

N°2 : Mascha Schilinski, Sound of Falling

Présenté en début de compétition, ce film est resté gravé dans nos mémoires. Il présente les destinées de 4 générations de femmes en Allemagne, dans une ferme. Les cadrages, l’esthétique, qui transforment les êtres en œuvres du passé, le travail sur le son et la sensibilité qui sourd de toutes les images en font un vrai bijou porteur de sens.

N°3 : Mendonça, L’Agent secret

La fin très réussie et émouvante du film nous a convaincus. Le réalisateur revisite le genre du policier tout en introduisant une fascinante galerie de personnages. Il parvient à interroger la mémoire et l’histoire de son pays à partir le destin d’un être hors normes et de son fils.

N°4 : Julia Ducournau, Alpha

Contrairement à ce que l’on a pu lire ou là, le film est loin d’être une déception. Le trio des acteurs – Golshifteh Farahani, Tahar Rahim et Melissa Boros – est bleffant ! Avec l’esthétique prononcée et personnelle qu’on lui connaît, Julia Ducournau porte un regard acéré sur le monde qui nous entoure, entre épidémies, délitement des familles et dureté des rapports sociaux.

N°5 : Olivier Laxe, Sirât

La rédaction est plus divisée sur ce film, qui occupe de fait une position médiane dans le classement. Il faut reconnaître, quoi qu’il en soit, la force des images de ce long-métrage apocalyptique qui rassemble un père et un fils cherchant leur fille/sœur avec un groupe de marginaux amateurs de rave party et qui naviguent dans le désert marocain. Belle réflexion sur une humanité en perdition.

N°6 : Richard Linklater, Nouvelle vague

Belle surprise que cette plongée, en noir et blanc, dans le making off du film culte A bout de souffle de Godard. Le collectif d’acteurs est remarquable et le scénario comme le montage procurent un rythme haletant, au plus près de la création. Une vraie pépite.

N°7: Bi Gan, Résurrection

Ce film chinois, annoncé à la dernière minute en compétition, est un véritable OVNI. L’auteur retrace l’histoire du 7e art, avec un démarrage reprenant l’esthétique du muet et ses cartons. Puis le récit filmique évolue, comme la vie, comme les rêves. La mémoire d’un être jusqu’à sa mort y est interrogée de manière très poétique et puissante. Une pépite.

N°8 : Olivier Hermanus, The History of Sound

Paul Mescal et Josh O’Connor forment un duo très émouvant et convaincant. Le film aborde la difficulté et la délicatesse d’une relation homosexuelle interdite dans l’Amérique profonde du début du siècle dernier. A ces destins, s’ajoutent une union autour d’une passion pour la musique, les chansons populaires et leur collecte. Un très joli film qui ne force pas les choses et se distingue par le doigté de son réalisateur.

N°9 : Joachim Trier, Sentimental Value

Une grande fable cinématographique à la Bergman et un jeu savamment orchestré entre vie privée et création au sein d’une famille tourmentée, dont la maison est l’emblème. Mise en scène très réussie et actrices au sommet.

N°10 : Hayakawa Chie, Renoir

Une petite fille singulière fait de Renoir un film inclassable. Ce long-métrage déroute, avec un goût pour l’au-delà et le divinatoire. La jeune actrice est stupéfiante et le récit d’une inquiétante étrangeté qui nous ravit.

Film bonus : la surprise des frères Dardenne

Nous avions été déçus par leurs derniers opus mai avec Jeunes Mères, les frères Dardenne signe un film touchant, vivant, avec un collectif d’actrices très attachant et un scénario qui force moins les choses.

11 films du Festival de Cannes pour BIEN EN PLACE au 17 mai 2025

11 films vus par l’équipe de BIEN EN PLACE « so far » au 78e Festival de Cannes, dont 6 en compétition. Parmi nos favoris, « Nouvelle Vague » – plongée extrêmement réussie dans tout un pan de l’histoire du cinéma français ! – et « Sound of Falling » – superbe esthétique et les destins de 4 générations de femmes dans une ferme en Allemagne ; des cadrages et des images où l’on voit les êtres devenir des œuvres et souvenirs du passé pour laisser la roue du temps tourner. Des actrices très remarquables. Hors compétition, l’éternel « Sunshine » a été une immense joie à revoir, l’un des meilleurs rôles de Ralph Fiennes; plusieurs générations en scène là encore, dans le concert de l’Histoire.

« Sirât » aussi nous a étonnés avec ce retournement du scénario lorsqu’une première grande catastrophe se produit, prélude à une débâcle de plus en plus extrême. Saisissante fin du monde en devenir et film à l’actualité brûlante avec des images sublimes. Très touchante, dans un autre registre, « La petite dernière » d’Hafsia Herzi, qui cherche son chemin au sortir du lycée. Léa Drucker dans « Dossier 137 » est plus convaincante que jamais, malgré un scénario prenant partie pour un seul côté des protagonistes.

« Le Roi Soleil » nous a offert un scénario magistral inattendu et un montage remarquable ! « Renoir » pour son étrangeté et sa jeune héroïne vaut le détour ; tout comme « Partir un jour », manière jolie de revisiter notre passé d’adolescent des années 1990 tout en chanson. « Dalloway » de Yann Gozlan avec le voix de Mylène Farmer a fait événement et méritera aussi un article à part. On a été beaucoup moins convaincus en revanche par « Mission: Impossible » au scénario… vraiment impossible ! Vive Cannes, dont le festival n’en est encore qu’à ses premiers jours, avec de belles promesses à venir.

La rédaction de Bien en place

Conférence de Jean-Baptiste Chantoiseau à l’Institut national du patrimoine, avril 2025

« Écrit, langue et littérature : le texte comme objet de collection, à travers l’exemple des maisons d’écrivains » JOURNÉE D’ÉTUDE │ CYCLE « CE QU’EXPOSER VEUT DIRE »

« Mais les Lettres… Quoi de plus abstrait que l’activité littéraire ? Que faire voir ?1 » s’exclamait, non sans un brin de provocation, Paul Valéry, en 1937, à un moment où il réfléchissait, précisément, à un musée de la littérature qui vit le jour, cette année-là, de manière éphémère, lors de l’Exposition internationale des Arts et techniques. Comme le note Jean Davallon dans son livre « L’Exposition à l’œuvre », la première question – pas toujours évidente – qu’un commissaire, la plupart du temps, se pose est la suivante : comment présenter l’objet sélectionné de manière à mettre en évidence son immense intérêt aux yeux du spectateur ? Mais, dans le cas d’une exposition littéraire, la problématique est encore plus déroutante : que vais-je bien pouvoir montrer ?
La question qui se pose est la suivante : comment orchestrer ce « passage du lisible au visible », dont parle Alain Fleischer, tant il est vrai que, par définition, tout texte « s’expose à la lecture, non à la contemplation visuelle » ? De quelle manière rendre sensible l’activité littéraire et rendre justice au cortège d’images, à ce sentiment de liberté infinie qui s’empare de tout lecteur plongé dans les délices d’un roman inspirant ?
Cette conférence de Jean-Baptiste Chantoiseau revient sur la manière dont on peut exposer l’écrit en 2025 à travers l’exemple des 4 musées littéraires de la métropole Rouen Normandie qu’il dirige: la maison natale de Pierre Corneille, près de la place du Vieux-Marché, à Rouen ; le musée Flaubert et d’histoire de la médecine, rue de Lecat, à Rouen ; la Maison des Champs / musée Pierre Corneille de Petit-Couronne et le musée-pavillon Flaubert à Croisset-Canteleu.
Renouveau des quatre maisons d’écrivain, équilibre entre collections permanentes et expositions, introduction de dispositifs interactifs et co-construction, accessibilité, travail en réseau et politique d’acquisition dynamique constituent autant de pistes porteuses d’avenir. Il s’agit en somme de sortir le champ littéraire de son pré carré afin de l’aborder dans un cadre élargi où la culture visuelle et sonore doivent trouver leur place, tout comme les appropriations culturelles diverses et variées de la littérature par la société, particulièrement à l’heure du numérique. C’est ainsi que naîtront de fructueux dialogues entre musées, littérature, visiteurs et lecteurs, au sein d’une réelle expérience commune.

Flaubert and the paradoxes of DomiNation – an online conference by Jean-Baptiste Chantoiseau

English conference « Flaubert and the paradoxes of DomiNation » at the 23rd annual meeting of the Society of Dix-Neuviémistes, Durham University, St Chad’s College (31/03-02/04/25). Thank you so much for these enlightening exchanges on literary and historical themes that fascinate us so much and deep congratulations to the organizing committee. It was an honour to share this panel with Abigail Fields (Yale University), Bertrand Marquer (Université de Strasbourg) et Elisa Puntarello (Université Lumière Lyon 2). Flaubert had an ambiguous relationship with political domination. A defeated idealist of the 1848s, he seemed to hold conservative views in the 1870s, to say the l’est. However, he is no less critical of the reactionaries: “How the good ecclesiastics will blossom again! I’ve gone back to Saint Anthony, and I’m working violently…” However,
Is there necessarily a contradiction here? Surprisingly, maybe not, and this is what I’ve tried to clarify while studying « Salammbô » through the question of the threshold. #flaubert #salammbo #sdnconference #durhamuniversity #rouen #rmm #literature #frenchwriter #jeanbaptiste_chantoiseau #conservateurdupatrimoine #bienenplace

English Conference for the Society of Dix-neuviémistes – Durham University – April 2025

Meilleurs vœux / Best wishes / Get ready to fly for this new year 2025

Meilleurs vœux / Best wishes / Get ready to fly for this new year #2025 #bienenplace #art #musée #litterature #cinema #raphael_chantoiseau #jeanbaptiste_chantoiseau

En ce début d’année 2025, toute l’équipe de BIEN EN PLACE vous souhaite une année radieuse, avec de grandes énergies pour relever tous les défis qui nous attendent ! De notre côté, tout sera fait pour des mois à venir sous le signe de la culture, de l’art et de l’amitié, en des temps où nous en avons tant besoin. Il est clair que la littérature, la peinture, le cinéma et toutes les formes d’expression auront un rôle essentiel à jouer dans le climat actuel et que tout doit être mis en oeuvre pour permettre une libre expression, diffusion et un accès de toutes et tous aux idées, aux formes, aux esthétiques et à tout ce qui rend la vie meilleure. Encore une fois, belle et heureuse année 2025 !

Merry Christmas! We wish you a sweet and peaceful Christmas!

Merry Christmas! We wish you a sweet and peaceful Christmas, with souls full of dreams and possibilities. We are very grateful for all the precious times spent together. Are you ready for more to come? Nous espérons que la chaleur des foyers, en ce Noël si précieux, constituera un foyer ardent et une source d’inspiration pour la créativité et la paix dont le monde a tant besoin. #bienenplace #jeanbaptiste_chantoiseau #raphael_chantoiseau

ORLAN en SORBONNE ! Tout sur sa vie, tout sur son art, 5 décembre 2024

Conférence d’ORLAN à l’université de la Sorbonne le 5 décembre 2024 dans le cadre du séminaire du Laboratoire international sur les relations entre les arts. Présentation par Julia Gros de Gasquet, maîtresse de conférence HDR à l’université Sorbonne Nouvelle et directrice du LIRA puis introduction de Jean-Baptiste Chantoiseau, directeur des musées littéraires RMM et conservateur du patrimoine.

Cet événement constitue une occasion unique pour revenir, entre autres, sur l’autobiographie d’ORLAN, Strip-tease, Tout sur ma vie, tout sur mon art, parue chez Gallimard en 2021 et dont une édition anglaise a vu le jour cette année.

ORLAN y écrit : « Nous sommes à la charnière d’un monde pour lequel nous ne sommes prêts ni mentalement ni physiquement » (p. 144). Précisément pourtant, le travail sans relâche d’ORLAN nous aide à entrevoir un futur riche d’une multitude de possibilités qu’il faut savoir imaginer. Cette intervention va nous y aider et nous remercions ORLAN pour sa présence et tout ce qu’elle partage avec l’humanité depuis tant d’années.

#ORLAN #LIRA #sorbonne #sorbonnenouvelle #juliagrosdegasquet #jeanbaptiste_chantoiseau #bienenplace #raphael_chantoiseau

Rencontre avec ORLAN ce jeudi 5 décembre, 18 h, Paris 5, autour de son autobiographie événement « Strip-tease, Tout sur ma vie, tout sur mon art »

Chers et chèr(es,
Dans le cadre de l’axe de recherche de l’équipe consacré aux expériences de création, le LIRA aura le plaisir de recevoir l’artiste ORLAN, le jeudi 5 décembre de 18h à 19h en salle du conseil à la Maison de la Recherche de l’Université Sorbonne Nouvelle, 4 rue des Irlandais 75005 Paris.
Artiste française connue dans le monde entier, ORLAN utilise la sculpture, la photographie, la performance, la vidéo, la 3D, les jeux vidéo, la réalité augmentée, l’intelligence artificielle, la robotique (elle a créé un robot à son image multilangues qui parle avec sa voix), les hologrammes, le métaverse, ainsi que les techniques scientifiques et médicales comme la chirurgie et les biotechnologies. Elle change constamment et radicalement les données, déréglant les conventions, les « prêt-à-penser ». Toujours mêlée d’humour, parfois de parodie ou même de grotesque, son œuvre provocante peut choquer car elle bouscule les codes préétablis. ORLAN a reçu le prix de l’E-réputation, désignant l’artiste la plus observée et commentée sur le web. Elle reviendra sur l’exposition Je t’autorise à être moi, je m’autorise à être toi qui lui est consacrée à la maison française NYU, New York, USA en 2024, et sur la parution anglaise de son autobiographie Strip-tease : Tout sur ma vie, tout sur mon art, publiée par The Everyday Press (Gallimard, 2021, dans sa version originale en français).
La rencontre sera suivie d’un cocktail à 19h auquel vous êtes cordialement invité•e•s.

Réservation obligatoire : assobep@gmail.com

Julia Gros de Gasquet et Cécile Camart
Directrices du LIRA
Jean-Baptiste et Raphaël Chantoiseau, BIEN EN PLACE